Reportage - mercredi 27 juillet 2011
Toute la nuit, il a plu. Ce matin il devrait continuer à pluviner puis le soleil se rétablira. Tous les matins, il y a des informations à 6 et 7 heure sur CCTV en anglais puis on donne la météo. Donc, je reste en contact avec les évènements principaux.
Ma première sortie de Pékin seul devrait avoir lieu ce jour pour aller visiter le site de l'homme de Pékin ( - 400 000 ans donc avant notre espèce) à 50 km environ. Le problème est que le chinois est encore plus compliqué que l'anglais. Bon, on va voir.
Les gens des campagnes d’ici sont-ils pauvres ou riches ? La campagne cela ne veut pas dire grand chose. En France, les grandes propriétés agricoles du Nord Pas de Calais, de l'Aisne et de l'Oise où il y a beaucoup de riches, on ne peut pas dire que c'est campagnard. Dans les grandes villes y compris à Pékin se côtoient les quartiers les plus riches et les plus pauvres. Le restaurant de raviolis que nous fréquentons parfois, c'est une boite avec au 2/3 l'accueil des clients, et, au dessus, par une échelle, une pièce d'un mètre de haut où le couple avec un enfant de 4 ans habite.
La langue est un obstacle mais quand on rencontre un pauvre en France que lui dit-on?
Tout cela m'amène donc à dire que les différences entre la Chine et la France sont moins importantes et que nous nous faisons une montagne de la langue. Ses principes remontent à des milliers d'années et ils sont très différents des nôtres. Mais ce n'est que la langue. Quand nous circulons dans la ville, alors là il n'y a aucune différence avec Paris.
Eh bien tout a marché parfaitement. Un ami m'a donné le dépliant anglais chinois du musée. Puis j'ai découvert la gare routière. Va-t-en comprendre: au début de la rue, côté impair, il y a le n°1 et en face, côté pair, le n°32, et c'est là que se trouve la gare. Puis le bus 917 pendant 1h30 pour moins d'un euro. Puis comme j'avais demandé avec des gestes à la contrôleuse de me signaler la descente, arrêt et 300 m plus loin le bus 38. Et nous y sommes.
Dans quelques années, il y aura plus de gens qui parlerons anglais et il sera aussi facile de s'y mouvoir sans être obligé de passer par cette terrible langue. C'est ce que Yves a constaté pour le Japon, dans le passé.
Sur place, ce n’est pas génial pour un lieu célèbre dans le monde entier.
Éthologie
Il faut mieux situer la problématique Chine – France
Ce voyage à Pékin a un grand retentissement sur les voyageurs et leurs proches. Mais il ne faut pas confondre cet état psychologique et la réalité.
Il y a des pays qui ont des frontières communes et il y en d'autres qui n'en ont pas et qui sont soit proches soit lointains.
Une étude montrait qu'en fin de compte l'étrangeté d'un pays par rapport à un autre dépendait de la distance qui les séparait. Il y a 8211 km entre Paris et Pékin. Cette distance nous l'avons franchit en quelques 10 heures. C'est remarquable. Si nous avions fait le chemin à pied à raison de 20 km par jour sur 5 jours des 7 de la semaine cela nous aurais pris à raison de 100 km par semaine, environ 82 semaines soit presque un an et demi. ET alors nous aurions plus de temps à nous préparer à l'étrangeté. C'est ainsi que cela s'est passé à l'époque de Marco Polo ou de Gengis Khan. Il nous faudrait suffisamment de temps pour nous « convertir » à la différence.
Mais aucune durée ne convient car même avec un pays voisin, ou bien nous sommes notre pays ou bien nous sommes le pays étranger. Nous ne pouvons pas être les deux en même temps. Mais c'est ce que nous tentons de faire quand nous commençons à parler de la Chine après notre voyage.
Quelle est la solution? Quand deux humains se rencontre, ils créent de la sociabilité dans laquelle les deux étrangers se dépassent à l'occasion d'un conflit dont le résultat va de 100% d'intégration de l'un par l'autre à 50%. Que va donner ce rapprochement de « la Chine » et de « la France »?
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