Badaling - ( tous les humains connaissent Badaling)
Reportage - samedi 23 juillet 2011
Voyage avec l'association à Badaling, à la Grande Muraille, à 65 km de Pékin. Autoroutes embouteillées, tous les chinois vont à la Grande Muraille le samedi sous 33°. Une fournaise et une vie de sardine ascétique. Vive la baisse de la démographie!
Et pendant que ce message s'écrit, la télé CCTV11 retransmet un opéra de Pékin avec forces masques, cris, costumes, instruments de Haute Cacophonie qui vous poussent à vouloir comprendre de quoi il en retourne avec tous ces sautillements et déplacements incompréhensibles.
CCTV, c'est China Corporation TV. Il y a une vingtaine de chaines. Surtout des chaines savonnettes chinoises. Et pourtant on ne voit aucune antenne ni parabole. On choisit la chaine que l'on veut dans le bouquet proposé.
Ce jour ne fut pas génial mais très instructif. 5 heures d'embouteillages cumulés pour faire un aller retour de 65 km... Mais le bus est climatisé. Ça permet de faire le point avec le groupe qui a fait du chinois pendant les cinq jours.
Et là bas, tout Pékin s'était donné rendez vous. Encore trois heures perdus en déplacements divers. Il reste une heure pour visiter un lieu où tout le monde se marche sur les pieds sous 33°...
Il fallait le faire cependant et les gens sont très souriants et très spontanés. Ils veulent toujours se faire photographier avec nous.
Éthologie
Voyager.
Un humain qui voyage a l'habitude de noter ce qu'il voit en bien ou en mal et à comparer avec ce qui se passe chez lui. Comme il appartient à un groupe informel qui a une pensée générale, il est nécessaire que ce qu'il dit soit compréhensible pour ce groupe. Un humain ne voit que ce qu'il peut voir ou ce qu'il veut voir et comme l'essentiel de sa vie ce sont les ressources qu'il doit trouver, il est normal que ce qui n'entre pas en résonance avec sa pensée ne soit ni vu ni compris.
Évolution au niveau d'un humain et évolution au niveau de tous les humains.
Un humain qui nait doit trouver un poste de travail – formel ou informel - au sens général du terme, car chez les humains on ne trouve ses ressources de vie que par le travail c'est à dire l'acquisition socialisée des ressources de vie. Depuis l'émergence de l'homo sapiens, le nombre des humains n'a cessé d'augmenter. Donc il y a toujours de plus en plus de ressources de vie indépendamment de toutes les morts prématurées avant la naissance, lors de celle ci, dans les différents âges depuis le bébé jusqu'à l'âge le plus avancé.
Les historiens et les savants qui scrutent le développement du nombre des humains sur la longue durée estiment que la cause de cette augmentation c'est d'abord la révolution agricole du néolithique puis les différentes révolutions industrielles depuis 1800.
Mais quels sont les mécanismes mis en œuvre?
Quand un humain recherche des ressources de vie il met en œuvre une bonne partie du savoir de son époque qu'il connaît à l'endroit géographique et éthologique qu'il occupe. Il crée une famille. Soit il a trop ou assez de ressources ou bien il en manque. Dans la bonne conjoncture, une partie de ses ressources va à l'amélioration de la santé de sa famille. A son poste de travail il développe de la créativité qui s'agrège à celles de tous les humains et qui est transmise aux proches actuels ou futurs. C'est la force des groupes ou des états de garder pour les générations futures ces savoirs faire acquis.
La créativité n'est pas toujours au rendez-vous. En Eurasie il y avait du fer en quantité suffisante pour provoquer le révolution industrielle de l'âge du fer. En Chine, en Europe et au Moyen Orient cela a permis de créer un grand nombre de postes de travail et la démographie a progressé. Mais en Amérique du Sud et en Afrique, ce ne fut pas le cas. Les grandes civilisations précolombiennes ont stagné en postes de travail et elles ont été vaincus quand elles sont entrées en contact avec les Européens. On voit l'origine des erreurs de Diamond dans l'Effondrement lui qui est à l'origine de cette découverte de la présence du fer en Eurasie et de son absence ailleurs et des conséquences des deux côtés. Les précolombiens qui en sont restés à la technologie de l'âge de la pierre ont périclité soit lors des contacts avec les Européens avec leur technologie du fer soit par épuisement des sol à cause d'une population trop nombreuse par rapport aux ressources disponibles soit par la mort définitive du sol agricole.
Lorsque qu'un groupe ou un état s'appauvrit, il devient plus agressif vis à vis de ses voisins. Dans ce cas, soit la guerre apporte un résultat positif et l'entité qui en sort est plus puissante que les deux qui se combattaient soit les deux entités en sortent appauvries, elles perdent de la substance notamment en matière de créativité du travail: des techniques sont oubliées ou bien il n'y a plus assez d'humains pour en garder la mémoire pratique.
Plus généralement, la guerre est une lutte socialisée pour des ressources de vie entre des groupes ou états qui entraînent des morts et a pour but de prendre aux autres ce dont on a besoin ou ce dont on estime avoir besoin. Ceci revient au même car l'enrichissement - l'augmentation des ressources de vie – fait partie intégrante de la recherche de ces ressources. C'est une situation critique qui apparaît soit dans le désespoir – tuer pour vivre – soit dans l'espoir – tuer pour vivre encore mieux.
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