lundi 25 juillet 2011

lundi 25 juillet 2011 - Xidan

 
Reportage - lundi 25 juillet 2011
L'orage s'est terminé dans la soirée mais internet était en panne ce matin. J'ai fait le tour du quartier car la matinée s'annonçait pluvieuse. Achats pour la journée et des babioles pour le retour. Et bien sur la pluie à la sortie du centre commercial. L'après midi, il devrait y avoir une embellie. On verra. De toute manière les musées sont fermés ce jour.

Il y a une chose qui est remarquable, ici, c'est le visage et le regard des gens. Hier, au Musée, il y avait un européen. Quelle sale gueule, quelle morgue ! On parle de l'impassibilité chinoise et de l'impossibilité de connaître leur sentiment. C'est une qualité. Leur regard est non agressif. Un peu comme lorsqu'on est compressé dans le métro avec un type qui est nez contre nez avec nous. Vous n'allez pas commencer à vous regarder avec distance ou mépris. Vous ne nous voyez pas! Mon hypothèse c'est qu'ils sont tellement nombreux et tellement compressés dans différentes files d'attentes qu'ils ont adopté ce type de comportement. C'est apaisant. Par contre dès que l'on dit NIHAO ( h aspiré, "bonjour"), il y a un grand sourire. Ce sont de récents paysans et ils sont très spontanés.

Autour de 30°. Nous étions six au restaurant et c'était bon.

La journée a été calme, une étape de repos avant la reprise. Cet après midi après toutes les pluies de la nuit et du matin, c'est quasiment un temps printanier qu'il fait. J'ai voulu voir une librairie en espérant y trouver des livres anglais sur la Chine mais c'était comme le Furet du Nord ou la FNAC à Lille où il n'y a pas un livre en chinois. Ici il n'y avait que des livres en chinois. Incroyable! Une librairie c'est un paradis pour moi et là pas un mot à comprendre même si les photos de couverture pouvaient être explicites. C'est une bonne expérience. En Europe nous sommes 500 millions et eux 1,3 soit plus de deux fois autant. Pourquoi se poseraient-ils des questions? 


























 




Et la deuxième expérience, c'est la cohabitation entre le pauvre et le très riche. La librairie se trouvait dans un quartier aussi chic que le Boulevard Haussmann. Mais il suffisait de s'éloigner légèrement et on tombait dans des chaumières minuscules et des courées où les gens étaient installés à vie (des hutongs) . Or à la prochaine poussée immobilière, les grues viendront et les gens n'auront qu'une semaine pour disparaître sans dire un mot.

C'est à ce prix que la Chine va dépasser les pays européens: l'évolution darwinienne ce n'est pas le progrès humaniste même si c'en est le berceau.  


Éthologie
 
Pourquoi peut-on parler de l'éthologie humaine de cette manière?
Il se passe depuis 1800 un phénomène inouï: le développement vertigineux du nombre des humains. Cela est du à la capacité chez tous les vivants que la génération suivante soit plus nombreuse que la précédente à condition qu'elle trouve des ressources de vie suffisantes. C'est ce qui semble s'être passé depuis cette date. Mais il ne s'agit pas d'une augmentation passagère comme cela se passait à l'époque où l'agriculture dominait de manière quasi exclusive et qui pouvait être effacé par des crises périodiques.
Depuis 1800, c'est un coefficient multiplicateur qui s'est mis en marche et qui semble devoir se poursuivre encore au moins jusqu'en 2050. 
Ce coefficient multiplicateur démographique est la conséquence du coefficient multiplicateur des postes de travail induits par la révolution industrielle. En résumé, c'est parce que cette révolution offre de plus en plus de postes de travail que la démographie augmente. Et nous sommes dans un processus exponentiel: deux parents donnent naissance à plus de deux enfants et à la génération suivante ce différentiel est multiplié par deux. Par exemple en 50 ans c'est à dire en plus de deux générations, l'Égypte est passée de 20 à 80 millions d'habitants. De manière approximative, les 20 millions d'habitants de 1960 ont créés 10 millions de familles en 1980. Si elles ont eu 4 enfants vivants, cela donnent 40 millions en 1980. Ces 40 millions ont créés par hypothèse 20 millions de familles qui à leur tour donnent, avec 4 enfants vivables, les 80 millions d'habitants. C'est un raisonnement hypothétique qui approche la réalité du terrain.
Cette possibilité démographique existe chez tous les vivants. 
Ce qui est nouveau, c'est que ces 80 millions d'humains trouvent leurs ressources de vie depuis la santé, en passant par l'alimentation et tout ce qui favorise le développement des humains y compris l'État. En outre, dès que la démographie augmente, il est difficile de revenir en arrière. Des famines gigantesques, des pestes, des guerres mondiales ne font en général que retarder la poursuite du phénomène. Ce n'est que sur une longue période que l'on en arrive à un remplacement de 1 pou 1 et à la fin de ce développement exponentiel ... Vers 2500 ou 3000 ?
Or ce qui se passe depuis 1800, 
c'est la capacité de la génération suivante à créer des postes de travail nouveaux ( ou postes de ressources de vie) et selon une règle d'évolution exponentielle elle aussi. Pour reprendre l'hypothèse égyptienne, il y a 20 millions de postes de ressources de vie en 1960, 40 en 1980 et 80 en 2010 indépendamment de son origine. La question est de savoir quand ce coefficient multiplicateur reviendra à l'unité?
La question que nous voulions aborder, c'est l'intercommunication entre les 7 milliards d'humains de 2011. 
Un jour, les humains s'aperçoivent qu'ils gagnent plus de ressources de vie en mettant en commun les compétences de leurs mains que tout seul selon la règle darwinienne suivante qu'on pourrait appeler la loi du menhir ou de Stonnehenge voire la loi de la Pyramide (d'Égypte) . 
Soit deux groupes, l'un a une tradition de mettre en commun l'œuvre des mains et l'autre non. L'un voit sa démographie progresser et l'autre stagne ou périclite, ou s'agrège ou est conquis. C'est donc un comportement éthologique chez l'humain que de chercher l'agrégation des efforts. Depuis quelques décennies et surtout depuis la fin des guerres coloniales, cette synergie terrestre ne cesse de se développer. Mais elle ne le peut que parce que la créativité des humains a rencontrer des réponses technologiques en matière de transports et communications. Plus les échanges d'informations sont massives et les transports importants, plus les 7 milliards d'humains sont mis en réseau et démultiplient leur créativité et par conséquent les unités de ressources de vie.
La variable démographique est importante
Ce que peuvent 7 milliards d'humains, cinq ne le peuvent pas. Donc la diminution du nombre des humains peut-être cause de décadence. Mais la prédiction est difficile. Parmi les 7 milliards d'humains, il y en a quelques uns qui ne sont pas encore arrivés au maximum du mode de production industriel et qui ne le seront de sitôt. C'est un risque. Un vivant cherche des ressources de vie donc il développe de la créativité mais pas de vivant, pas de créativité. On ne peut se poser la question du nombre d'humains qui peuvent apparaître sur Terre dans les conditions actuelles. Les optimistes disent que c'est une fausse question. Mais si on leur donne le chiffre de 16 milliards d'humains alors ils rendent les armes. En réalité, ce n'est pas leur problème... mais c'est le nôtre. Les 7 milliards d'humains doivent se poser la question de leurs conditions de vie s'ils veulent éviter des conflits importants.
 

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