samedi 9 juillet 2011

samedi 9 juillet 2011 - Retrouvailles

Reportage - samedi 9 juillet 2011

Je m’appuie beaucoup sur le sillon qui a été creusé ici par les prédécesseurs qui ont installé le cours de chinois. Ensuite quand on manie la langue de tous les jours, cela devient enfantin. Il est vrai qu’il faut franchir le pas et accepter des habitudes et des modes alimentaires différents.

Aujourd’hui c’était un peu plus paisible. Monique m’avait indiqué trois super marchés. Le premier jour, nous sommes allés chez DIA. Hier j ai fait un saut chez Carrefour et aujourd’hui c’était un super strictement chinois. En fait tous se ressemblent: DIA est le plus petit et Carrefour le plus grand. Mais a l’intérieur il n y a que du chinois. 1 kg de pêches blanches excellentes et grosses, 0,8 euros. Une bière Tsingtao à 33 cl,  0,4 euros. etc...
Monique est allé chez le coiffeur - coupe et shampoing - pour 1,2 euros.

Tous les soirs on se retrouve pour un restaurant chinois ... évidemment et c’est toujours autour de 2 euros: il y a autant de plats que de personnes et - un peu moins - de bouteilles de 50 cl de bière car il fait chaud dehors. Quand tu sors, une touffeur s’empare de ton corps. On se croirait en Guyane ou dans un pays tropical.

Cet après midi, visite du marché permanent qui s’étend sur l’équivalent du centre de Maubeuge. Mais c’est parce qu’il y a des barres et des tours à n’en plus finir. Elles sont extrêmement aérées et c’est plus supportable que la Courneuve. La pauvreté est celle du niveau de vie du petit peuple de dix à 20 fois inférieur à celui de la France mais il y a de superbes limousines en grande quantité et les gens ressemblent tout a fait aux nôtres. Il n’y a ni misère ni laideur. Des gens joviaux et heureux d’entrer en contact comme j’ai pu l’expérimenter cette après midi. Et puis cet éternel temps de Cannes ou de Nice avec toujours un léger vent rafraichissant. Étonnant. Ne pas se faire d’illusion : il est probable que l’État veille à l’absence de tout acte de mendicité dans la capitale. 




Monique et Anne 
Richard et Nicolas

Patrice et Jean Michel
Jean Michel et Monika


Martine




Éthologie
 
Comment les humains construisent-ils une ville?
Nous pouvons utiliser comme point de départ une image sans en faire un paradigme. Nous partirons cette fois-ci des atolls de coraux.
Introduction: comment se développent les coraux?
De minuscules JE vivants y naissent, se développent et y meurent. Au cours de leur courte existence, chacun apporte quelques grammes de corail à l'édifice général. Chacun trouve à cet endroit ses ressources de vie et ses ressources de reproduction dans un milieu qui aux cours de siècles et même de quelques millénaires varient suffisamment peu pour que l'on puisse dire que cela n'a pas d'importance. D'accumulations annuelles en accumulations séculaires, il se forment des atolls, des ilots et parfois d'immenses agrégats que l'on appelle barrière de corail. 
 
1 – Origines des villes
Nous pouvons appliquer ce modèle aux humains à la différence près que la ville dépend de la présence ou non d'humains vivants dans les espaces matériels créés au fur et à mesure de leur présence. Il y a différents cas possibles. La meilleure situation est celle où toutes les cases sont occupées et où l'excès des naissances par rapport aux disparitions donnent lieu à une création harmonieuse de nouvelles cases de telle manière que le processus puisse augmenter en en rejetant le moins possible. 
 
2 – Villes et démographie.
La situation défavorable est celle où il y a soit un excès de cases vides soit un excès d'humains sans case. Dans le premier cas, on entre en décadence et si cela se poursuit dans le temps, la ville peut disparaître. Dans le second cas, le volontarisme humain peut en venir à bout comme le montre l'explosion des villes champignons aux XX° et XXI° siècles ou bien il y a exode. Les humains choisissent soit d'autres implantations soit ils en créent de nouvelles.
Nous avons assisté à l'apparition de mégalopoles pendant ces deux siècles parce qu'il a fallu trouver des lieux de travail et des lieux de vie pour les humains dont la démographie a explosé à cette époque et cette explosion a été globalement jugulée par les humains.
Il y a trois types d'évolution démographique.
a) La démographie de rattrapage correspond a ce qui s'est passé après le II° guerre mondiale. Il y a 50 millions de morts. En 30 ans, les Trente Glorieuses, les pays touchés par la guerre ont retrouvé leur évolution démographique d'avant guerre.
Au même moment on assistait à une progression de la population dans ces mêmes pays à cause de la concomitance avec le rattrapage d'une série de révolutions technologiques dans le domaine des ressources de vie et des ressources de reproduction: technologies agricoles, industrielles, de la santé et du planning familial, des services et de l'administration, de l'enseignement, de l'urbanisme et de l'habitat, des transports et communication etc...
b) Dans les pays qui ont maîtrisé les révolutions technologiques des XVIII° et XIX° siècle, la population évolue normalement en prolongeant le cours précédent. Cela concerne essentiellement les pays occidentaux.
c) Mais dans le reste du monde en général, on assiste à une explosion démographique sans précédent. En 1929, la population mondiale a doublé par rapport à 1800, pour doubler à nouveau 40 ans plus tard et encore une fois – c'est ce qu'on l'on prévoit – en 2050. Or c'est le fait essentiellement des pays qui doivent rattraper les révolutions des quatre siècles derniers. Encore faut-il différencier parmi ces pays ceux qui semblent capables de maîtriser cette évolution à l'image de la Chine et de l'Inde de ceux qui la subissent sans savoir comment la dominer. Cette explosion est en train de modifier l'ordre des puissances mondiales mais elles annoncent de fortes tensions sur toutes les ressources de vie agricoles et industrielles. 
 
3 – Comment s'adapte la ville à l'évolution démographique?
Certaines villes peuvent passer d'une centaine d'habitants à plusieurs millions parce qu'à chaque évolution importante, on y trouve de bonnes réponses aux besoins qui se manifestent: il y a suffisamment de place, le climat est propice, la situation générale du lieu géographique est évolutive et la ville garde en permanence le rôle qu'elle jouait à l'origine indépendamment de la dimension qu'elle ou son environnement acquiert. Il y a un grand nombre d'exemples qu'il faudrait recenser ou une très grande ville d'aujourd'hui a été un petit bourg de 100 personnes il y a 2000 ou 3000 ans comme Paris. Pékin a suivi l'évolution de la Chine qui dans le passé a connu beaucoup de capitales mais elle a toujours joué un rôle important notamment à l'époque où il y avait plusieurs royaumes.
Conclusion.
Le modèle de corail ne s'applique pas entièrement à notre propos mais il montre le rôle de la persistance d'un vivant particulier dans un endroit donné qui donne lieu à des agrégats. Il se différencie parce que le corail ne meurt pas lorsque son occupant disparaît alors que le ville tombe en ruine et s'efface peu à peu si les humains viennent à manquer. 
 

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